Récits du territoire

Le projet « Récits du territoire » a été mené durant l’été et l’automne 2024 dans les régions de Lanaudière et de la Haute-Côte-Nord. Il visait à créer des espaces de dialogue autour des enjeux climatiques en partant de la parole des communautés elles-mêmes.

À partir de récits recueillis auprès d’habitant·e·s, une œuvre collective a vu le jour, présentée lors d’événements publics pour faire émerger des échanges sensibles sur l’attachement au territoire et les changements climatiques observés. Ce processus participatif et artistique a permis de raconter le lien au territoire, les changements vécus et les espoirs portés collectivement.

Le projet est maintenant terminé, mais les traces qu’il a laissées — balados, apprentissages et inspirations — restent vivantes et peuvent nourrir d’autres démarches ailleurs.
Pour un aperçu de la tournée : Lire notre article

De cette démarche est née une série de deux balados, réalisés avec le soutien de RECreation, fabrique à podcast.

Épisode 1 : La voix des gens qui l'habitent

L'adaption audio de l'oeuvre forte et poétique créée par l’artiste Dany Chartrand, alias Mme Chose, inspirée des récits recueillis sur la Haute-Côte-Nord.

Épisode 2 : Les coulisses du projet

Un retour sur les coulisses du projet : les choix artistiques, les tensions, les apprentissages et les forces de l’approche.

Le projet a permis de faire émerger plusieurs apprentissages qui pourraient être utiles à d'autres démarches de mobilisation.

La collecte des récits

• Adapter le déroulement du projet au plus près des réalités locales
  Travailler avec une personne de référence bien connue dans sa région et avec les réseaux existants afin de créer des liens avec la population, choisir des lieux significatifs pour aller à la rencontre des gens sont des stratégies efficaces pour rejoindre une diversité de citoyen·nes.
• Ancrer la collecte des récits dans les vécus directs des citoyen·nes
  Se coller au vécu et aux observations de celles et ceux qui habitent le territoire favorise leur implication et leur mobilisation dans le projet, et permet d’obtenir une vision concrète des réalités. Ce principe doit guider toutes les étapes.
• Offrir une écoute neutre
  La personne qui récolte les récits doit demeurer neutre dans son écoute et accueillir ce qui est raconté sans porter de jugement de valeur.

• Utiliser la médiation culturelle comme vecteur de sens
  Choisir un·e artiste qui connaît et qui est connu·e du milieu, et s’assurer que l’œuvre créée soit étroitement liée aux récits collectés afin que celles et ceux qui les ont livrés s’y reconnaissent, même métaphoriquement.
  La création doit faire l’objet d’échanges continus entre l’artiste et le comité de référence du projet.

• Aller vers les gens
  Les lieux de représentation peuvent être variés et non traditionnels. Il est souvent préférable d’aller à la rencontre des gens plutôt que de les inviter à venir à nous.
• Créer des espaces inclusifs et non polarisants
  Les lieux d’échange sans jugement renforcent la confiance des personnes participantes et ouvrent la voie au dialogue entre perspectives divergentes. Cette posture doit être portée par toute l’équipe projet.
• Mettre le dialogue social au cœur de la démarche
  L’objectif des représentations n’est pas de convaincre, mais d’ouvrir la discussion. Favoriser l’écoute, la nuance et le plaisir de dialoguer renforce la portée du projet.

• Adopter une évaluation qualitative et inductive
  Observer les dynamiques plutôt que de mesurer des chiffres permet de mieux comprendre les effets profonds du projet, comme les changements d’attitudes ou les liens créés.
• Utiliser des outils réflexifs pour apprendre
  Le journal de bord sert à garder la mémoire du projet, non seulement pour en documenter les étapes et soutenir l’apprentissage collectif, mais aussi pour noter les observations sur la participation, les réactions des participant·es, les environnements dans lesquels se tiennent les rencontres, la météo du jour, les défis rencontrés ainsi que les ajustements à apporter au projet. Ce suivi continu permet de mieux comprendre l’évolution des activités et des interactions.
• Valoriser la diversité des regards
  Les retours des comités, des équipes projet et des participant·es ont enrichi la compréhension des impacts et permis des ajustements pertinents en cours de route.

Vous aimeriez vous inspirer de « Récits du territoire » pour faire émerger la parole citoyenne dans votre milieu ? Nous avons documenté chaque étape du projet et pouvons vous accompagner dans son adaptation.

Contactez-nous pour en discuter.