La concertation occupe un rôle de premier plan dans le processus de mobilisation; c’est par elle que les acteurs de la collectivité établissent une entente sur le changement à poursuivre, ses grandes étapes, les moyens à mettre en œuvre pour y arriver, les principes qui doivent les guider, les critères qui permettront de les évaluer, etc.
Il s’agit d’une dynamique à la fois coopérative et conflictuelle qui donne lieu à une vision commune des paramètres de l’amélioration ou de la transformation à réaliser. Par la mise en commun des analyses et des solutions perçues, les acteurs sociaux rassemblés forgent la solidarité requise pour assurer la durabilité de leurs projets et peut-être même l’engagement mutuel leur permettant d’agir sur d’autres fronts dans le futur. Il s’agit, en fait, d’un processus participatif de formulation et d’appropriation d’une vision commune qui engendre un sentiment d’appartenance au projet.
La concertation prépare l’engagement de la part de tous les membres, ainsi qu’un partage des responsabilités, voire la responsabilisation à l’égard des résultats (partenariat). Elle contribue directement à la construction identitaire collective (NOUS), une des deux constituantes de la mobilisation.
Dans ses travaux, le chantier sur les conditions favorables a établi l’engagement comme une condition de réussite centrale des démarches de développement collectif. Cet engagement, qui se comprend comme une implication forte dans le changement, semble indissociable d’une autre condition favorable, celle du partage d’une vision commune.
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Le partenariat occupe aussi une place de choix dans le processus de mobilisation puisqu’il correspond à un engagement formel, voire contractuel, entre les différents acteurs qui sont alors nommés partenaires. Le partenariat implique un partage des responsabilités et amène à s’assurer que les mandats de chacun dans le changement soient connus et précis. Il permet de déterminer collectivement les ressources et les structures organisationnelles qui seront nécessaires pour le réaliser. Le partenariat contribue donc directement à la réalisation de l’action collective (PROJET COMMUN), la seconde constituante de la mobilisation.